La quarantaine constitue une période cruciale pour consolider votre stabilité financière. C’est aussi une période critique pour investir dans votre avenir.
À ce stade, les responsabilités sont souvent multiples : enfants, maison, carrière, projets personnels. Chaque décision compte! Certaines erreurs passées peuvent être corrigées, mais d’autres, si elles persistent, risquent de compromettre votre avenir.
Ce n’est plus le moment des essais-erreurs! Vous devez avancer vers vos objectifs avec un plan (et de la détermination). Certaines erreurs ou habitudes vous ralentissent peut-être dans votre cheminement. Voici 5 de ces erreurs à éviter dans la quarantaine pour connaitre le succès financier auquel vous avez droit.
1. Négliger de budgéter ou d’établir un plan financier
Selon l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2019, 51 % des répondants ne font pas de budget. Et pourtant, il est essentiel à toute réussite financière.
Le budget constitue la base de votre sécurité financière. Si vous ignorez où va votre argent et combien vous coûte votre style de vie, vous n’arriverez jamais à planifier pleinement votre futur. Encore moins votre retraite. Vous pourriez surestimer ou sous-estimer vos besoins… et passer à côté d’opportunités d’investissement profitables.
Si vous n’avez jamais fait de budget à 40 ans, vous devriez vous y mettre sans attendre! Ne vous laissez pas intimider par le concept et oubliez vos excuses pour éviter de confronter vos chiffres.
Il existe de nombreuses méthodes et outils budgétaires qui sont faciles d’accès et simples à utiliser. Ils vous faciliteront la tâche et vous aideront à y voir plus clair. Vous pouvez utiliser notre application gratuite Educfinance pour rassembler toutes vos données et établir votre plan financier. Vous pouvez y combiner la méthode budgétaire « 50-20-30 », qui connait beaucoup de succès grâce à sa simplicité. D’autres formules peuvent aussi vous convenir, comme un simple fichier Excel.
Un budget c’est la base. Mais ce n’est pas toute la pyramide de vos besoins financiers. Après avoir établi un budget, vous devez mettre en place un plan financier qui vous projette dans l’avenir (établir des objectifs, produire votre bilan financier, etc.).
Un sondage de la TD révélait que :
- 61 % des Canadiens sondés n’avaient pas établi de plan financier,
- 63 % ne faisaient pas affaire avec un professionnel en service financier,
- 70 % n’utilisaient pas d’outil de budgétisation pour gérer leurs finances.
C’est un gros pourcentage de Canadiens qui risquent de passer à côté de leur objectif. Et à 40 ans, vous avez un peu moins de marge de manœuvre qu’à 30 ans.
2. Maintenir un solde sur vos cartes de crédit
De nos jours, plusieurs consommateurs traitent leur limite de crédit comme une source de revenus. Dès qu’ils ont un peu de place sur leur carte, ils en profitent pour se gâter ou boucler leur fin de mois.
C’est une habitude qui coûte très cher! Tout comme celle de ne rembourser que le minimum du solde de leur carte chaque mois.
Il faut savoir que le taux d’intérêt moyen d’une carte de crédit classique dépasse les 20 %. À ce rythme, une dette de 5 000 $ vous coûtera plus de 3 000 $ en intérêt si vous ne remboursez que le minimum!
Accumuler des dettes, notamment celles avec des taux d’intérêt élevés, comme celles des cartes de crédit, peut nuire à votre sécurité financière et prolonger votre fardeau financier. La quarantaine représente un moment charnière pour établir un plan de remboursement de celles-ci. Pour vous aider à y parvenir avec succès, consultez notre guide « Je veux rembourser mes dettes ».
3. Sous-estimer vos besoins en assurance vie ou invalidité
De nos jours, de nombreux couples deviennent parents vers la fin de la trentaine. Ce qui signifie que leur famille dépendra de leur revenu pendant encore plusieurs années.
D’autres familles n’ont pas révisé leurs protections depuis la naissance des enfants! Peut-être qu’à l’époque, ils pensaient qu’ils quitteraient le nid, autonomes, à 18 ans… mais ils sont encore là, à 25 ans!
Saviez-vous que, jusqu’à 40 % des travailleurs canadiens subissent une période d’invalidité de 90 jours ou plus avant l’âge de 65 ans?
Les statistiques le prouvent : à quarante ans, vous avez de bonnes chances de fonder une deuxième famille, de vivre en famille recomposée ou de devenir célibataire. Vos couvertures d’assurances doivent s’ajuster au fil de ces événements. D’où l’importance d’analyser régulièrement vos besoins en assurance vie ET en assurance invalidité. Vous protégerez ainsi votre famille en cas de perte de revenu.
4. Retarder la planification de votre retraite
Vous n’avez encore rien planifié pour votre retraite? Pas de panique, mais il est temps de s’y mettre! La retraite, même si elle n’est pas précoce, arrive plus vite qu’on le pense. Mieux vaut la préparer aujourd’hui que la subir dans 25 ans.
Selon Statistique Canada, à 65 ans, un Canadien peut s’attendre à vivre en moyenne pendant encore 22 ans. Si vous prenez votre retraite à cet âge, vous devez donc prévoir au moins 20 ans de revenus de remplacement.
Dans la quarantaine, l’épargne-retraite devrait devenir une priorité. Beaucoup sous-estiment leurs besoins et la durée de celle-ci! Il faut planifier et investir en conséquence.
Heureusement, plusieurs outils fiscaux existent pour maximiser vos économies à l’abri de l’impôt, comme le REER et le CELI.
Évitez de continuellement remettre à plus tard vos plans de retraite. Commencez dès maintenant à investir, ne serait-ce qu’un montant minime chaque mois.
5. Utiliser votre hypothèque comme un guichet automatique
Avec la hausse des valeurs immobilières des dernières années, certains propriétaires ont vu leur maison prendre énormément de valeur. Plusieurs en ont profité pour piger dans cette nouvelle équité afin de combler différents besoins.
Certains projets financés à même une hypothèque peuvent devenir de véritables leviers d’investissement. D’autres peuvent toutefois mener à la catastrophe.
Il faut se rappeler que ce « gain » ne sera confirmé qu’à la vente de l’immeuble. Si le marché ralentit, ce qui arrive cycliquement, ou si vous devez vendre rapidement (divorce, perte d’emploi, maladie), cette richesse pourrait fondre comme neige au soleil.
Votre maison représente bel et bien un actif. Mais ce n’est pas une carte de débit. Utiliser l’équité de votre maison pour investir peut représenter une excellente stratégie. S’en servir pour maintenir votre style de vie est une moins bonne idée.
Si vous reconnaissez votre situation dans l’un de ces points, nul besoin de paniquer! Le but n’est pas de tout régler aujourd’hui, mais de prendre action. Choisissez un objectif et commencez dès cette semaine à bâtir votre avenir financier!